24 juillet, 2013

Chihuly, suite...


Chihuly raffole des fleurs depuis sa tendre enfance, une attirance qu’il attribue à l’intérêt de sa mère pour l’horticulture et les jardins. L’installation Mille Fiori, spécialement construit pour le Musée et d’une envergure de quelque 14 mètres, offrira aux visiteurs de nombreux points de vue. Agencement percutant de formes hétéroclites et de couleurs luxuriantes, cette installation aura toutes les apparences d’un jardin enchanté.









Les Barques ressemblent à des cornes d’abondance. Elles sont venues s’ajouter au répertoire de Chihuly en 1995, lorsque l’artiste et son équipe ont séjourné en Finlande pour la production d’une exposition. D’un geste spontané, Chihuly a lancé à l’eau différents éléments de verre. Aujourd’hui, il présente régulièrement de vieilles barques sur les plans d’eau de certains jardins ou les intègre à ses environnements imaginés pour des musées.








La série des Macchia entreprise en 1981 a amené Chihuly à travailler avec les 300 teintes de verre coloré de la société allemande Kugler. Ces bols sculpturaux se caractérisent par des parois et des bords ondulés, obtenus par effet de gravité, et par leur grand format, qui atteint jusqu’à un mètre de hauteur et de largeur. Regroupées sur de minces socles d’acier et éclairées par le haut, les Macchia aux couleurs éclatantes prennent toute leur vitalité grâce à la lumière qui les traverse et se reflète sur les murs environnants, un effet rappelant les « murs de lumière » des vitraux européens.







Né à Tacoma en 1941, Chihuly est considéré comme le Tiffany de notre époque et explore depuis près de cinquante ans le potentiel plastique du verre soufflé. Exploitant le feu, la gravité, le souffle et la force centrifuge, ce maître accompli jongle avec les couleurs, les reflets et les formes organiques tout en imaginant des effets de répétition, d’accumulation, de superposition et l’agencement de divers éléments modulaires et singuliers pour créer un rythme et des effets visuels sans pareils.

23 juillet, 2013

Chihuly à Montréal (1ère partie)


J'ai profité de cette belle journée pour aller visiter l'exposition Chihuly au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Une merveille pour les yeux, un monde de rêve et de couleurs!

Dans l’espace public de la métropole, rue Sherbrooke, Chihuly nous accueille dès l’escalier extérieur. L’œuvre monumentale Le Soleil forme une tour arrondie de plus de quatre mètres de diamètre émettant des rayons composés de vrilles de couleurs primaires – deux teintes de jaune –, avec plusieurs éléments bleus ou rouges.



Chihuly a eu l’idée d’habiller la colonnade du péristyle qui couronne le majestueux escalier du pavillon Hornstein. Cette Colonnade persane monumentale introduit dans l’univers floral et coloré de l’artiste. La visite immersive débute avec une gigantesque forêt idyllique de Roseaux turquoise, constituée de 199 formes lancéolées, fichées dans d’anciens troncs de thuyas géants. Spectaculaire, cette installation réunit des couleurs, des densités et des textures diamétralement opposées.




Le Plafond persan est une des œuvres de Chihuly les plus appréciées du public. Il comporte une multitude de rondels aux formes variées et aux couleurs vives, disposés par accumulation sur des plaques de verre transparent. Subtilement éclairé, l’ensemble crée un effet kaléidoscopique de répétition et d’infini, qui rappelle l’espace magique du tapis persan. Attention ! Il faudra peut-être s’allonger au sol pour en apprécier toute la splendeur.




Suspendus ou dressés vers le ciel, les Lustres et les Tours aux contours hirsutes sont des exploits formels combinant le verre soufflé à des armatures d’acier de plusieurs centaines de kilos chacune. Leurs configurations complémentaires rappellent les stalagmites et les stalactites des cavernes. Ananas rouge, un lustre perdu, recréé pour le MBAM ! En 1997, Dale Chihuly a été invité à travailler dans la commune de Vianne, en France, conjointement avec les souffleurs de verre de l’équipe française présente sur place. « Nous avons travaillé pendant presque dix jours et, vers la fin, nous avons réalisé l’un de mes lustres les plus remarquables. J’avais d’abord examiné tous les moules intéressants qu’utilisait l’atelier pour fabriquer des abat-jours. J’ai choisi un superbe moule en forme d’ananas, et j’ai décidé d’en faire quelque chose que je n’avais jamais essayé en trente-cinq ans de carrière. » Une fois l’œuvre terminée, toutes les pièces de verre ont été emballées dans deux conteneurs de 12 mètres cubes pour être expédiées à Seattle par bateau. Malheureusement, le navire a subi une tempête au beau milieu de l’Atlantique et l’un des conteneurs a sombré, emportant l’Ananas avec lui. « Mon magnifique lustre a été perdu à jamais. Quinze ans plus tard, au moment où je préparais mon exposition au Musée des beaux-arts de Montréal, je me suis dit que c’était l’occasion idéale de recréer l’Ananas rouge », conclut Dale Chihuly.











à suivre...

21 juillet, 2013

Après l'orage


Cette semaine fut chaude, très chaude et pleine d'orages, de vent et d'arbres arrachés. Heureusement, le calme est revenu et ce dimanche a été magnifique!